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3*o CAUSERIE BIBLIOGRAPHIQUE La Discussion est venue ensuite. C'est un journal hebdomadaire de grand format, politique, littéraire et mondain. Sa devise, suffisamment large : De omni te scibili et qui- busdam uliis, indique son programme. A côté d'études sur Lyon, elle paraît vouloir donner une large place à la Revue des Théâtres, des Cafés-Concerts et des Cirques. 3onne chance aussi à la Discussion ! -Le dernier-né de la sa>6on, le Tout-Lyon, hebdomadaire aussi, dt format et d'allures plus modestes, s'intitule simplement : Galette mon- daine. Il va sans dire que tout en recueillant par ci, par là , des échos du vrai monde, c'est surtout aussi le monde des spectacles qu'il entend exploiter. Le Tout-Lyon me paraît encore avoir été fondé pour lancer et patronner l'idée de la création, à Lyon, d'un Cercle, dit des Familles, où les papas qui ne trouveraient pas assez amusant pour eux et leurs enfants le foyer domestique, iraient avec leurs épouses, leur progéni- ture (et leurs bonnes, sans doute; on ne le dit pas, mais cela va de soi), passer la soirée. Le projet ne vous semble-t-il pas un tantinet,.... utopiste ? Tout-Lyon n'en a que plus de courage. Bonne chance donc encore à Tout-Lyon ! Et si, cette année, les artistes ne font pas de progrès chez nous, ce ne sera pas faute d'encouragements ni de critiques. * * A lire, dans les trois premières livraisons de 1886 de la Bibliothèque de VEcole des Chartes, un très intéressant article de M. Henri Bouchot restituant à Etienne Martellange deux gros volumes in-f° de dessins catalogués au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale sous Je nom de F. Stella. Martellange est né en 1569, à Lyon, où son père, Etienne Martel- lange, peintre, fût maître des métiers de cette corporation. Il fut l'ar- chitecte attitré des Jésuites, depuis leur rentrée en France jusqu'à la mort de Louis XIII, et collabora à la construction de tous les collèges qu'ils élevèrent en France pendant cette période. Ce fut lui, notamment,