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280 FOUILLES DANS LA VALLÉE DU FORMANS (P. J.,. n° 32.) M. Cadot dut aussi fournir des explications aux scrupules de M. Thiollière (P. J., n° 33). A ces pièces était joint le catalogue détaillé des découvertes, dressé par M. Gautherot (P. J., n° 34), qui avait conduit toutes les fouilles et en avait consigné les résultats avec une conscience d'autant plus sincère qu'il était à peu près étranger aux connaissances archéologiques, Les travaux étaient définitivement clos; ils avaient duré près de dix mois, du 16 décembre 1861 au 9 octobre 1862, mais interrompus à diverses reprises et divisés en trois phases : les draguages, du 16 décembre 1861 au i r mars 1862; les fouilles de Riottiers, du 12 mars au 22 avril, reprises le 21 août, et celles de la vallée de Formans, du 4 au 10 septembre et enfin trois jours de fouilles supplé- mentaires à Connoz, du 6 au 9 octobre. Les draguages de la Saône étaient restés infructueux, mais les fouilles avaient produit une riche moisson archéologique. Sur le total de soixante fouilles, sur une étendue de deux kilomètres carrés, quarante-une avaient donné, en plus ou moins grande quantité, des cendres, des ossements humains, des frag- ments de silex et de charbons, des poteries confectionnées à la main; la plupart de ces objets étant renfermés dans des urnes cinéraires, dont deux seulement, l'un dans l'autre, ont pu être retirés entiers. Les fouilles ont aussi produit divers objets en bronze : bra- celets, fragments de colliers, etc. Mais on remarqua surtout une scie et un poignard en silex, rares objets de l'époque préhistorique, recueillis sur le plateau des Bruyères de Saint-Barnard. Les recherches, ayant été dirigées souvent d'après les indi- cations assez vagues des habitants, le hasard avait joué un grand rôle et, pour produire les résultats heureux que l'on