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276        FOUILLES DANS LA VALLÉE DU FORMAXS

L'ordre de cesser les fouilles était, me dit-il, le résultat d'un
malentendu de la part de M. Mocquard. Il avait cru que
telle était l'intention de l'Empereur, comme il l'avait écrit
au maréchal de Castellane ; puis, le lendemain, il avait vu
M. de Franqueville et lui avait fait écrire dans le même
sens à l'ingénieur en chef de la Saône.
   Recevant cet ordre du chef du Cabinet de l'Empereur,
M. de Franqueville a pensé qu'il était d'accord avec moi et
et n'avait pas cru devoir m'en parler, et le rapport de
M. Cadot étant arrivé sur ces entrefaites, avait été classé
dans les cartons des affaires à non suivre.
    Maintenant, répéta M. Rouher, tout est arrangé ; j'ai
porté le rapport à l'Empereur; il en a pris connaissance et
en a paru très satisfait : il est court et démontre que « c'est
sur le plateau de Riottiers que César défit les Tigurins. »
 En conséquence, l'Empereur a ordonné que les fouilles
suspendues fussent immédiatement et activement reprises.
   Mais l'Empereur, me dit en terminant M. Rouher, craint
qu'il y ait conflit et dissidence entre l'ingénieur en chef et
l'ingénieur ordinaire, M. Thiollière, qui a refusé la dédi-
cace de la Note de M. Cadot; il désire, en conséquence,
que la pleine direction des fouilles soit remise entre vos
mains, ce dont j'ai prévenu M. de Franqueville.
   Je déclinai formellement cette proposition, en faisant
observer à M. Rouher que M. Thiollière, ingénieur de
grande valeur, était bien plus compétent que moi en ces
matières, et que lui et M. Cadot, contrairement aux prévi-
sions de l'Empereur, vivaient en parfaite intelligence comme
de bons camarades. Le Ministre approuva mes raisons et
se chargea de les faire agréer par l'Empereur.
   Les explications qui venaient de m'être fournies ne me
paraissaient pas suffisamment claires ; mais ce fut en vain