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                 HISTORIQUE DES FOUILLES                  269

de fer, recueilli fixé dans un crâne qui, malheureusement,
n'avait pas été conservé. A la même époque et sur le même
territoire de Corcelles, dans la propriété actuelle de M. de
Ruolz, on avait mis à découvert une fosse commune ren-
fermant un grand nombre de squelettes humains.
   J'avais appris de M. Guigue qu'il existait, dans les terres,
à Saint-Barnard, de petites éminences, nommées par les
habitants des tola, terme qui me paraissait une corruption
du mot tomola, souvent employé dans les inscriptions tu-
mulaires du Moyen-Age.
   Dans une excursion dans la vallée duFormans, MM. Cadot
et Guigue avaient vu des restes de fours où l'on pouvait
peut-être reconnaître des fours de campement.
   J'exposai tous ces faits à M. Thiollière, qui consentit
enfin et sans hésitation, à ordonner des fouilles.
   Il faut dire que depuis près de trois mois, du 16 décembre
au 11 mars, la drague avait fonctionné vers Saint-Barnard,
puis vers Grelonge, et n'avait rien produit, sauf quelques
objets des époques mérovingiennes et carlovingiennes,
trouvés à Grelonge, où avait existé une île qui fut em-
portée en 1268 par une inondation.
   Ce fut le 12 mars 1862 que ces fouilles commencèrent :
d'abord à Riottiers, commune de Jassans, puis sur le pla-
teau de Saint-Barnard, sous la direction de M. Cadot, à
qui fut adjoint M. Gautherot, conducteur des Ponts-et-
Chaussées. M. Thiollière engagea M. Cadot à s'entendre
avec M. Guigue, comme j'en avais témoigné le désir.
   Le fait que l'Empereur avait ordonné des recherches
archéologiques excitait un vif intérêt dans les hautes sphères
du monde officiel. Le maréchal de Castellane, entre autres,
ayant appris que je m'occupais de ces recherches, me fit
dire, par mon collègue de la Cour impériale, M. Valois, et