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HISTORIQUE DES FOUILLES 265 Après M. Martin-Daussigny, j'exposai les principales questions qui se rattachent à l'émigration des Helvètes : l'emplacement d'un retranchement établi par César le long dit Rhône ; la marche des Helvètes de Genève à la Saône ; la marche de César d'Ocelum à Vienne et de Vienne à la Saône; la position de son camp chez les Ségusiaves placé par moi à Neuville ou à Sathonay ; le lieu de la défaite des Tigurins que je mettais vers Riottiers, Frans, Jassans et, j'ajouterai aujourd'hui, Fareins ; la route suivie par les Hel- vètes poursuivis par César ; enfin le lieu de la bataille défi- nitive, qui fut, à mon avis, vers Montmort, Laboulaye et le Montcenis (9). Mes conclusions, que je soumis à M. Alfred Maury et à M. Amédée Thierry, obtinrent l'approbation de l'un et de l'autre (P. J., nos 5 et 6). Les dissentiments, qui s'étaient manifestés dès le début entre MM. les ingénieurs et les membres du Comité, persis- taient. Il ne fut pas fait droit à la réclamation de M. Martin- Daussigny. Quant à la question du passage des Helvètes à Trévoux ou près de Mâcon, M. Thiollière restait hésitant ; cependant, sur ce que je lui assurais que l'Empereur ne par- tageait pas, à cet égard," l'opinion de M. de Saulcy et quoi- qu'il n'eût pas reçu la réponse de M. de Franqueville, il se décida à porter la drague à Saint-Barnard au lieu de l'en- voyer au nord de Mâcon, comme il en avait eu d'abord l'in- tention. Dès le 16 décembre, la drague commença à fonctionner sur la Saône, vis à vis de l'embouchure du Formans, en (9) Mémoires de l'Académie de Lyon, 1861-62, pp. 220-226. — Extrait des Mémoires de l'Académie de Lyon, in-8°, Lyon, 1862, pp. 9-19.