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2Ô2      FOUILLES DANS LA VALLEE DU FORMANS

   Entre temps, M. Vaïsse, préfet du Rhône, avait lui-même
été invité, par une lettre du Ministre de l'Intérieur, à fournir
à MM. les ingénieurs de la Saône tous les documents qu'il
pourrait leur procurer et à leur faciliter, autant que pos-
sible, les moyens d'élucider la question du passage des
Helvètes sur la Saône.
   Dans ce but, M. Vaïsse mit MM. Thiollière et Cadot
en rapport avec M. Martin-Daussigny, conservateur du
Musée des Antiques du Palais Saint-Pierre et des Musées
du département du Rhône. Des conférences, auxquelles je
participais au titre officiel de vice-président du comité d'his-
toire et d'archéologie de l'Académie de Lyon, eurent lieu
entre M. Martin-Daussigny et les ingénieurs. De ces con-
férences préalables sortirent les conclusions préliminaires
suivantes :
   César arrivant d'Ocelum à Vienne, se transporta de cette
ville non loin du confluent du Rhône et de la Saône, tra-
versa le Rhône probablement vers la Pape et posa son camp
à peu près vers Sathonay, passant ainsi des Allobroges chez
les Ségusiaves qui occupaient en ce point un territoire
sur la rive gauche de la Saône, suivant l'usage des Gau-
lois d'avoir toujours quelques possessions sur les deux rives
d'un fleuve : ab Allobrogibus in Segusiavos exercitum ducit ;
M sunt extra Provinciam trans Rhodanum primi (César, 1,10).
   Si César avait posé son camp à Sathonay, comme il était
parti vers le 8 juin, à la troisième veille, c'est-à-dire
entre minuit et trois heures du matin, pour attaquer les
Helvètes, qu'il surprit en désordre et défit, il en résultait que
la bataille avait dû se livrer entre Trévoux et Villefranche,
sur les bords de la Saône : De ieriia vigilia cum kgionibus tribus
ê caslris profectus, ad eam partem pervenit quce nundum flumen
transierat. Et impeditos et inopinantes aggressus, etc. (f, 12).