Revue du Lyonnais » série 5 - n°2 ( 1886 ) » pp.222

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    Il serait d'ailleurs souverainement injuste de ne pas reconnaître
l'effort considérable que représente un tel travail.
    Si l'on considère les groupes séparément, on retrouve les qualités
ordinaires de l'artiste, dont la palette est toujours séduisante. Chaque
personnage est bien saisi dans l'esprit du type à exprimer. Mais soit
lassitude dans la mise en Å“uvre d'un si grand nombre de figures, soit
que l'auteur eût conçu principalement son tableau sous le rapport
décoratif, l'exécution en est assez peu serrée.
   Chatigny était le beau-frère d'un graveur très distingué, M. Miciol,
professeur de notre enseignement municipal.
   C'était une nature généreuse. Lorsque mourut l'architecte X., sans
aucune fortune, Chatigny, qui n'avait pas beaucoup plus que son pin-
ceau, n'hésita pas, quoique père de famille lui-même, à servir de père
aux deux filles que laissait l'ami, avec lequel il s'était lié par relations
de voisinage.
   Il était né à Lyon, le 19 janvier 1834.


                                                                 P.