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                     PEINTRE LYONNAIS                   199

ne s'occupait que de son art, et il s'en occupait avec la
ténacité qui lui était particulière.
   Quelque temps après, sur la proposition de son ami
Lavergne, il fut nommé professeur au collège Rollin. Il
donna rapidement une bonne impulsion à sa classe, tant
par ses conseils, par son esprit de suite, que par le choix
des modèles. Nous nous rappelons l'avoir plus d'une fois
accompagné chez les mouleurs de la rue Monsieur-le-
Prince, pour choisir lés plâtres qui nous paraissaient les
plus appropriés.
   Dumas, très attaché à ses élèves, pour rien au monde
n'aurait manqué une leçon. Il était, d'ailleurs, né profes-
seur. Lorsqu'on songea à lui pour l'école des Beaux-Arts
de Lyon, nous lui avons entendu dire qu'il n'irait jamais
comme professeur seulement. Ce n'était certes pas vanité
ni ambition; c'était ambition pure d'améliorer l'école,
qu'il aimait passionnément.
   Vers ce même temps, de concert avec ses amis Paul et
Raymond Balze, Dumas s'occupa d'une copie de l'Apothéose
d'Homère, le superbe plafond de M. Ingres, au Louvre,
dans la salle des vases grecs. Cette copie, exécutée sous la
direction du maître, remplace la toile originale qui, jusqu'à
sa mort, fut au Musée du Luxembourg, d'où elle est reve-
nue au Louvre. La copie est signée Balze frères et Dumas.
   Ce long travail fut divisé en trois parts. Dumas eut le
centre, les frères Balze chacun un côté. Les principaux
personnages du lot de notre ami sont incontestablement
les plus beaux de cette vaste page, trop connue pour la
décrire ici. Il eut ainsi à peindre Homère, où converge
toute la composition, la Gloire aux ailes déployées, et les
deux admirables figures de l'Iliade et de l'Odyssée.
  Dumas avait retrouvé à Paris ses chers et anciens condis-