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170             HISTOIRE DES DEUX ANTOINE

chose, puisqu'il pouvait facilement arriver à la noblesse,
qui, disait-on, était tout.
   Ces exemples, entre beaucoup d'autres, me font remar-
quer que les anciens donnaient aux lieux encore innommés
les noms des hommes plus ou moins distingués qui les
habitaient; tandis que de nos jours nous voyons beaucoup
de gens quitter des noms bien connus, pour prendre les
noms, souvent ignorés, des lieux qu'ils habitent. Il me
semble que nos anciens étaient plus raisonnables.

                  N° 9. — L'Ile Mognat.

  Tous les Lyonnais qui aiment l'histoire de Lyon connais-
sent le quatrain devenu célèbre :
         Qu'est-ce pour toi grand monarque des Gaules,
         Qu'un peu de sable et de gravier ?
         Que faire de mon île ? Il n'y croît que des saules,
         Et tu n'aimes que le laurier.

    Le grand roi avait souri sous son immense perruque et
l'île Mognat fut sauvée pour cent ans.
    La poésie aurait aujourd'hui moins d'empire sur le jury
d'expropriation. L'exproprié malgré lui a pour toute conso-
lation de faire sculpter sur le mur de sa propriété envahie,
un bas-relief représentant la fable du pot de fer et du pot
de terre, comme peuvent se le rappeler les voyageurs de
1828, qui passaient sur la route de la Mulatière, près du
souterrain du chemin de fer de Saint-Etienne, à côté de
la villa de M. de Laperrière.

                  N° 10. — Coustou fils.

  Coustou, l'ami de Perrache, était sculpteur comme son