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LES COLLINES LYONNAISES Ceux que le soleil favorise Ne savent point la grâce exquise Du retour de notre printemps. Sa douceur leur est inconnue, Quand la terre, blonde ingénue, S'éveille avec les nids chantants. Sur notre rive familière, S'il tombe une douce lumière, C'est du ciel léger de chez nous. Vienne Pâque et qu'il soit en fête, Le ciel que la Saône reflète Toujours nous sera le plus doux. La blonde aubépine est éclose, Et le printemps tout vert, tout rose, A rajeuni le gai coteau. La chère colline frissonne, Car voici qu'avril la couronne Et lui refait un frais manteau. Manteau formé d'étoiles blanches Se suspendant aux jeunes branches Des amandiers et des pommiers, Cesfleursexquises mais si brèves Qui s'envolent comme des rêves Aux vents qui soufflent les premiers.