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HISTOIRE DES DEUX ANTOINE 11 5 traire des ponts, et encore aujourd'hui, je me repose en don- nant à l'occasion sur ce sujet et sur d'autres, des avis dé- sintéressés, qui paraissent avoir quelque succès auprès des conseils compétents, et même sur la masse du public que le bon sens finit par convaincre, non sans peine cependant. Je me suis donc mis à l'œuvre sérieusement, pour répon- dre à l'empressement qu'on me témoignait de me lire, avant que j'eusse la pensée d'écrire. Je venais de trouver le titre de ma brochure, lorsqu'un incident nouveau s'est présenté : Messieurs de la Revue du Lyonnais, sont venus me demander, toujours à cause de ma spécialité, une histoire du pont Morand. Cette étude rentrait dans le cadre général du travail que j'allais commencer; j'ai donc fait la promesse que je tiens aujourd'hui. Voici le titre général que j'avais trouvé : Histoire des vingt-cinq ponts de la ville de Lyon, par un ingé- nieur contemporain de vingt-quatre, qui en a vu tomber cinq, et démolir quatre (2). Au commencement du siècle dernier, la ville de Lyon, entièrement située sur les rives droites de la Saône et du Rhône, n'avait que l'ancien pont de Pierre sur la Saône et le pont de la Guillotière sur le Rhône (3). Les autres, au nombre de vingt-trois, sont d'origine mo- derne, puisque j e les ai vu tous bâtir; quelques-uns, il est vrai, sont des reconstructions d'ouvrages un peu plus anciens. Le pont de Pierre a été reconstruit; j'ai vu naître son successeur de Nemours. Le vieux pont Morand a vécu; le nouveau est encore dans l'œuf, comme celui de la Faculté, et j'espère les voir au jour.