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34 LES DÉBUTS ORATOIRES paraître ; l'heure sonna où des mesures de rigueur furent prises contre une fondation dont les commencements • avaient été si pieux et si riches d'espérance (50). Etablie le premier dimanche de l'Avent de Tannée 1654, le 28 novembre, par contrat passé au nom de l'archevêque par messire Antoine Charles de Neuville, abbé de Saint-Just et]vicaire-général, cette institution se soutint pendant une vingtaine d'années : elle dut à l'estime que son directeur avait acquise par sa science et surtout par ses vertus exem- plaires de n'être pas discréditée beaucoup plus tôt. Mais à la mort du P. François Ruelle, survenue le 20 décembre 1674, Mgr de Villeroy retira les pensions qu'il s'était engagé à payer, adressa les séminaristes aux Sulpiciens de Saint- Irénée et n'accorda que la permission d'avoir des ecclésias- tiques en retraite (51). (50) Archives départ, du Rhône. Fonds de l'Oratoire. Cahier des visites. Ann. 1655, 1659, 1661, 1671. Déjà à cette date les traces de dissenti- ment se font jour. Les charges de la maison étaient de faire ordinairement deux conférences par semaine aux ecclésiastiques et d'autres plus fréquentes, tous les jours, durant trois semaines, avant les ordinations; deux leçons de théologie scolastique par jour aux étudiants et d'autres leçons de cérémonie et de chant. (51) Arch. départ. Id. Année 1675. Archives nationales, M. M. 621. M. M. 625. Mémoires domestiques pour servira l'histoire de la Congrégation. La monographie complète du séminaire Saint-Sébastien appartient à l'histoire générale des Oratoriens à Lyon; peut-être essaierons-nous plus tard d'en détacher et d'en publier les chapitres les plus intéressants. Mais nous croyons que de brièves indications sur le P. Fr. Ruelle seront ici à leur place. Son nom a comme un renouveau de célébrité dans les circonstances actuelles ; il a, en effet, composé pour le grand jubilé de Saint-Jean, de l'année 1666, un ouvrage intitulé : La ren-