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                    DE L'AUMONE GÉNÉRALE                   417

régime, à la noblesse ; mais on garde le silence sur ceux
dont jouissaient les pauvres et les déshérités. — Nous
n'avons qu'à ouvrir les archives de l'Aumône générale,
pour trouver un exemple frappant de cette libéralité envers
les petits.
   Nos Rois ne pouvaient rester indifférents aux oeuvres de
 nos pères. Les expéditions d'Italie leur avaient appris le
 chemin de la cité lyonnaise, qui était placée là, comme un
 boulevard sur les confins du royaume; et, en y séjournant,
ils avaient pu apprécier tout le bien qui s'y faisait.

   Dès le 20 novembre 1S38, les Recteurs obtenaient de
François Ier un privilège qui, depuis, fut constamment
renouvelé par ses successeurs, jusqu'à la fin du siècle der-
nier. — En vertu de ce privilège, l'Aumône générale pou-
vait faire entrer en franchise toutes les denrées et provisions
nécessaires à la nourriture et à l'entretien de ses pauvres (29).
   Ce n'était là qu'un secours pécuniaire. — La faveur
royale devait aller plus loin; elle devait s'étendre sur un
point d'une importance capitale et que l'on peut considérer,
à juste titre, pour l'Institution, comme l'élément constitutif
de sa grandeur et de sa force :
   Dans la mémorable assemblée du 2 / janvier IJJJ, Mes-
sieurs les magistrats et gens du Roi avaient donné aux Rec-
teurs « plein pouvoir, auctorité et puissance, quant au faict
de justice, sur lesdicts pauvres, maraulx, gallans de lostière
et aultres beliitres vaccabonds pour en disposer comme ils
verront estre à faire (30). »


  (29) Archives de la Charité, série A, 1 (boîte).
  (30) Archives de la Charité, E, 4.
         X° s. — Juin 1886.