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 416                        LES ORIGINES

   Au xvie siècle tout concourait au soulagement des pau-
vres ; et, pour mener à bien Y Aumône générale, on n'hésitait
pas à lui concéder le droit exclusif de quêter par la ville,
soit dans les lieux publics, soit dans les maisons particu-
lières. — Ce droit exclusif lui fut maintenu jusqu'à la Ré-
volution.

   Tels étaient les seuls revenus de l'Aumône au début ;
elle avait, pour tout capital, la charité publique. Bientôt elle
eut part aux héritages; et le premier exemple vint du
peuple :
    En 1539, ce fut un charpentier, CLAUDE-BERTRAND GIRO-
 DON, qui lui légua tous ses biens. — en 1546, ce fut un
cordonnier, ANTOINE TROTTET-MANTONNIÈRE (27).
   L'artisan, souvent aux prises avec les dures réalités de la
vie, s'était senti redevable envers une Institution destinée à
lui venir en aide dans les moments d'infortune.
   Citons encore, en 1569, la succession d'une femme,
illustre par ses poésies, Louise Labbé, surnommée la Belle-
Cor-dière (28).


   On parle souvent des privilèges accordés, sous l'ancien


   (27) Archives du Rhône, X. Mémoire communiqué par M. Mono,
archiviste de la Charité.
   (28) Par testament du 28 avril 1565, reçu M« DELAFOREST, notaire
royal, elle avait institué pour héritiers JACQUES ET PIERRE CHARLY, dits
 LABBÉ, ses neveux, avec substitution à l'Aumône générale, dans le cas
où ils décéderaient sans enfants. Cette condition s'étant réalisée en
 1569, le domaine de la Charité s'accrut d'une maison, à Lyon, située
près de l'Hôtel-Dieu, d'un domaine à Saint-Jean de Thurigneux, en Franc-
Lvonnais et d'un autre à Parcieu en Demies.