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4*4 LES ORIGINES notables, s'engagent par souscriptions annuelles. — Les élrangers qui avaient une prédilection marquée pour notre sol hospitalier, où leur commerce florissait, ne restent pas en arrière : — et nous trouvons, en tête des généreux donateurs, un riche marchand de Nuremberg, récemment établi à Lyon, Jean Kléberger (24), cet homme légendaire, célèbre par ses bienfaits, et que le peuple, dans son langage simple et vrai, a surnommé le bon Allemand. Il donnait tous les ans des sommes considérables, les comptes des trésoriers en font foi (25). On établit des quêtes à domicile ; — et les chefs de quar- tiers ou quarteniers sont chargés de récolter tous les mois les souscriptions particulières. La charité rend ingénieux à trouver des ressources ; — les administrateurs de l'Aumône, animés de l'amour du bien, font appel à tous les dons, si petits soient-ils. C'est ainsi qu'ils font placer des troncs dans toutes les églises; — et, durant le service divin, un orphelin tout auprès, h force lamentations, implore la charité des fidèles. C'est ainsi qu'ils distribuent par les bonnes maisons, hôtel- leries et boutiques de la ville, grand nombre de bottes en bois au-dessus desquelles est écrit : — P O U R LES PAUVRES; — et là tous les visiteurs, hôtes et chalands sont invités à fêter leur bienvenue par l'offrande d'une obole. (24) JEAN KLÉBERGER avait épousé PELONNE DE BOUZW, Veuve de JEAN DE LA FORGE, femme d'une remarquable beauté, propriétaire du château de Champ, dont les vestiges subsistent encore sous le nom de Tour de la Btlk-Aîlemande. (25) Archives delà Charité, E, 139 à 159.