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CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE
il
E 4 mai, les amateurs affluaient à la salle de la
rue de l'Hôpital, où la vente de la bibliothèque
de M. H*** avait attiré une assistance assez nom-
breuse. Ce n'était pourtant pas une collection lyonnaise
qui allait être livrée aux enchères, mais une réunion de
toutes sortes de livres, groupés sans choix bien déterminé.
Il nous serait difficile de donner une idée exacte de cette
bibliothèque dont le catalogue se compose de plus de douze
cents articles ; on y trouvait un peu de tout : des classiques
latins et français, des Elzévirs, des Aide, des Barbou, des
impressions lyonnaises du xvie siècle, des ouvrages illustrés
de 1830 à 1845, beaucoup de publications modernes à gra-
vures et enfin quelques volumes sur l'histoire de Lyon.
Mais aucune branche de littérature ou de sciences n'était
complète. Ni la théologie, ni l'histoire, ni les classiques
français et latins, pas plus que la poésie et les beaux-arts,
ne présentaient de groupes homogènes.
Nous avons pourtant remarqué quelques livres assez
beaux : un Tite-Live, imprimé à Lyon en 1554, par
S. Gryphe, dans une délicieuse reliure du xvie siècle ; le