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DE L'AUMONE GÉNÉRALE 337 des velours de Gênes, et l'un de ses compagnons, Barthé- lémy Narrys, Pierre Charlieu ou Charly (dit Labbé, père de Louise Labbé), Rousselet, seigneur de la Part-Dieu, Claude Pizet, Bellièvre et grand nombre d'autres qui de- mandèrent à rester inconnus. Nous ne pouvons passer sous silence la générosité des étrangers qui, dès cette époque, apportaient leur expérience et leur fortune au service du commerce lyonnais : — les Florentins, les Lucquois, les Génois, les Milanais, les Alle- mands contribuent, dans une large mesure, aux souscrip- tions de 1531 (8). De leur côté, les commissaires préposés à la distribution font frapper dix mille petites marques en plomb, de la forme et grandeur d'un douzain. Sur chacune de ces plaques est inscrit le nom de l'un des sept quartiers assignés aux diffé- rentes catégories de malheureux à secourir. Enfin l'on dé- cide que le premier jour tous les pauvres seront convoqués à Saint-Bonaventure. Aussitôt que ces mesures sont prises, et sans attendre les produits de la quête générale, on arrête la nature et la quo- tité des secours à distribuer par tête et par jour, et Ton se met à l'œuvre. contribua ainsi puissamment au succès de cette précieuse branche d'in- dustrie, source inépuisable de richesse et de grandeur pour notre cité. Archives de la Charité, E, 5'. (8) Pour tous ces détails, voir le compte général des recettes et des dépenses, présenté par les commis et députés de l'Aumône, le dimanche dix-huit janvier œil cinq cent trente-trois, au couvent des Cordeliers de Saint-Bonaventure, en la présence de Me Pierre Dorliu, notaire royal* Archives de la Charité, E, 138. N° ;. — Mai 1S86. 22