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                 SUR LA FONTAINE DES JACOBINS                       275

nationale d'architecture un enseignement que leur pays ne
pouvait alors leur fournir, travaillaient chez eux dans les
conditions les plus libres, y implantaient notre art et fai-
saient à leur tour souche d'élèves.
   C'est ainsi que le mouvement de renaissance architectu-
rale, commencé chez nous par les Labrouste et les Duban,
continuait à l'étranger, tandis qu'il s'éteignait en France.
   Ce n'est que dans les dix dernières années du xixe siècle,
qu'on se ravisa à Lyon, et qu'en élargissant le cours La-
fayette, aujourd'hui notre voie principale, on s'aperçut
qu'on pouvait bien, en décrétant une avenue de quarante
mètres de largeur, sacrifier de chaque côté, pour l'embellir,
vingt-cinq pauvres petits centimètres laissés aux saillies
architecturales.
                                   *

   Cette digression était nécessaire (32) pour occuper, dans
notre récit, le long espace de temps qui s'écoula entre le
moment où fut découverte la fontaine (novembre 1881) et
la mise en place des sirènes (mars 1884).
   Ces joyeuses commères vinrent à point pour réjouir lemo-


hôtel ayant été abandonné, il ne fut pas réclamé contre cette injonc-
tion, qui nous laisse rêveur. (Note de l'auteur.)
   Dans une circonstance analogue, M. Vaïsse montra plus de bon
sens et, en dépit de la voirie, ordonna de conserver une maison de la
rue Impériale dans les conditions ci-dessus spécifiées, c'est-à-dire dont
une partie était plus élevée et le reste moins que ne le comportaient
les règlements. Il jugea que la ville était trop heureuse de posséder
une maison plus monumentale que les autres. Mais du moins la voirie
de ce temps-là n'avait pas eu l'extravagance de demander le relève-
ment des parties plus basses. (Note de la Rédaction.)
   (32) !! (Note delà Rédaction).