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                  SUR LA FONTAINE DES JACOBINS                         215

sivement employé, puisqu'entre l'exécution en marbre et
celle en pierre, il n'existait qu'un écart de trois mille
francs (26).
   Le travail fut bien fait et vivement mené. Dix-neuf mois
après l'adjudication, la fontaine fut découverte, sur l'ordre
du Maire de Lyon (27) qui jugea avec raison que les écha-

seulement de côté; malgré ces faibles dimensions, plusieurs blocs diffi-
ciles à manier et à poser, et pesant de 7 à 8 mille ki!., ont été employés.
Les entrepreneurs, rompant en ceci avec les anciennes habitudes lyon-
naises, n'hésitèrent pas à établir, à leurs frais et à une grande hauteur,
de vastes échafaudages terminés par un grand chariot couvert qui,
manœuvrant en tous sens, saisissait les blocs et les déposait sans heurts
à la place qu'ils devaient occuper.
   (26) Construite en pierre, la fontaine serait en ruines aujourd'hui.
Sous notre ciel inclément, le marbre résiste, alors que les pierres les
plus dures (surtout dans un monument isolé, refouillé et attaqué sur
toutes faces) se couvrent d'une lèpre blanche, puis s'effritent, s'écaillent
et tombent.
   Les refouillements et sculptures eussent d'ailleurs exigé une main-
d'œuvre plus coûteuse que dans le marbre. Cette différence compensait
à peu près l'écart entre l'achat des deux matières.
   (27) La mairie centrale venait d'être rétablie et le docteur Gailleton
d'être nommé maire. C'est pendant sa magistrature que furent élevés
les nombreux groupes scolaires et que nos ponts furent reconstruits. Il
présida à l'achèvement de la Faculté de médecine et à l'installation de
la Faculté des sciences et fit élever les Facultés des lettres et de droit,
qui-complètent l'ensemble de notre grande Université lyonnaise.
   C'est à la même époque que notre ancien Hôtel-Dieu fut, par l'habile
architecte Pascalon, débarrassé de ses verrues et réduit à ses parties
essentielles.
   Ainsi dégagé et ayant pris toute sa valeur monumentale, on y ins-
talla : la Bibliothèque de notre ville jusqu'alors misérablement logée dans
un lycée qui était lui-même notre honte; le Musée d'histoire naturelle
qui occupait auparavant une place précieuse dans le Palais des Arts ;
des salles pour les conférences publiques ; des locaux pour nos diverses