Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
428                 LES MONUMENTS D'ART

maisons et cimetière de l'église et cloistre de la cathédrale
de Lyon et de l'église de Saint-Etienne. Les église, cloistre, cha-
pelle,cimetière etmaisons des enfants de choeur de Saint-Paul
et de Saint-Laurent. Les cloistres et vitres de l'église Saint-
Nizier. Les église etmaisons de l'abbaye à'Ainay. Les église,
cloistres et jardins de Saint-Pierre. Partie de la closture de
l'église et maison de la Platière. Prins et enlevé et emporté
partie des pierres et des marrains de l'église et maisons de
Saint-Just sur Lyon, et des certaines maisons de l'église
collégiale de l'Isle Barbe lès Lyon ;» mais, comme on le voit,
cet état est incomplet, car il ne mentionne ni l'église des
Jacobins, ni celles des Célestins, de l'Observance et d'autres
maisons religieuses très importantes également saccagées.
   En tous cas, les ruines furent immenses, et l'art a fait, par
ces actes de stupide et inutile vandalisme, des pertes irrépa-
rables. Mais bien autres seront les dévastations que com-
mettront, au nom de la Raison et de la Liberté, en 1793, les
détenteurs du pouvoir d'alors.
   Toutefois,si,en 1562,1e ministre calviniste RufTy présidait
souvent aux dévastations commises par ses coreligionnaires,
revêtu d'une cuirasse, l'épée au côté et un marteau à la
main, Calvin protestait contre ces actes de vandalisme. Il
écrivit à ses frères de Lyon, le 13 mai 1562 : « Nous oyons
des nouvelles qui nous causent grande angoise. Nous
scavons bien qu'en telles esmotions il est bien difficile de se
modérer si bien qu'il ne s'y commette de l'excès, et excusons
facilement si vous n'avez tenu la bride si roide qu'il eust
esté à souhaiter ; mais il y a des choses insupportables dont
nous sommes contraints de vous escrire plus asprement que
nous ne voudrions. Ce n'est pas un acte décent qu'un
ministre (Jacques Rufi ou Rouffy ou Roux) se fasse soudart
ou capitaine, mais c'est beaucoup pis quand on quitte la
chaire pour porter les armes. Le comble est de venir au