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EN USAGE A LYON 361
sonneur fait la quête du vin pour le curé, il en demande
un peu pour lui, en disant : Unpaude vi (vin) perfar
branla l'ambouni.
AMBRE (Campag. : ambro;Forez. : ambre;Prov. : amarino).
Osier blanc, salix viminalis. D'Ameria, ville de l'Ombrie
où l'osier était si commun qu'il en a pris en latin le nom
d'amerina. (Georg., 1.Ã, v. 265.) L'accent, dans ce dernier
mot, étant sur Yi, le provençal en a fait amarino ou ama-
rina. Le lyonnais en a fait aussi amerilks. Mais il a tiré
ambre, du nom même de la ville (l'accent étant sur l'a).
Ameria est devenu aniria par cette règle que toute voyelle
latine atone occupant l'avant-dernière place du mot dispa-
rait en français. Am'ria a donné ambria parce que MR
devient m-br; nuw'rus (nombre); catn'ra (chambre);
cucum'rem (concombre) marm'r (marbre), etc. IA final
s'est transformé en e muet par la règle donnée au mot
anche, et qui s'applique non seulement à a final atone,
mais à ta atone : vicm (vesce) ; minatw (menace), déca-
d e n t e (déchéance); platia (place), etc.
AME DE PELOTON. — Morceau de papier plié ou de
carton, sur lequel on enroule le fil. Ainsi nommé parce
qu'il est dans l'intérieur du peloton comme l'âme est
dans le corps.
AMERILLES. Rejetons que fournissent les saules. On
s'en sert pour lier les paquets d'hortolage ou pour faire
des paniers. Amerille vient du latin amerino (v. au mot
ambre.) La permutation de la nasale en liquide est fré-
quente : aller (aware) ; orphe/in (orphawinus) fa//ot pour
fawot, etc.
ANCHE, s. m. (Campagnes du Lyonnais anchi, inchi. Pla-
cez l'accenttonique sur la syllabe initiale. Languedoc : an-
quo). Robinet ou canule de bois qu'on met aux cuves
pour en tirer du vin. Acheter ou vendre du vin à l'anche de