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102             DE LA DATE DE LA CRYPTE

s'éleva le pontife, quoique parlant avec une douceur
évangélique; et voilà pourquoi ce curieux document ne
mentionne pas la cause première de la destruction de nos
édifices que personne n'ignorait alors et qu'il était inutile
de rappeler, tandis qu'il était de la plus haute importance
de signaler l'usurpation des biens ecclésiastiques. C'est
ainsi que la connaissance des faits accessoires est souvent
des plus importantes pour l'intelligence de certains textes,
dont les termes sont inexplicables et deviennent une source
d'erreurs graves quand on les ignore.
   L'argument négatif, tiré du silence de la lettre de saint
Rémy n'a donc aucune importance dans la question et ne
saurait ébranler les témoignages positifs des annales
contemporaines. Il en est de même des termes d'une
analyse des titres de l'église de Saint-Just {Mémorial, pp. j)
cl 74) qui prouve bien que cet édifice dut être reconstruit
presque en entier par le même prélat, mais n'établit pas
qu'il n'en fit pas de même pour l'église de Saint-Irénée.
Ce serait bien plutôt une présomption en faveur du con-
traire.
   Voyons maintenant si l'étude archéologique n'appor-
tera pas quelques nouvelles lumières dans cette question
que les textes historiques ont tranchée d'une manière
décisive.
   Ici la tâche est plus difficile ; j'ignore, en effet, les
caractères distinctifs de l'architecture carlovingienne et je
ne sais aucun archéologue qui les ait déterminés d'une
manière précise et indubitable. J'ai avoué mon ignorance
à cet égard (la Construction lyonnaise, p. 74) me bornant à
supposer qu'à cette époque les édifices étaient construits
suivant les traditions latines, sauf quelques minimes inno-
vations. Nous marchons un peu en aveugles sur ce terrain
 si mal exploré. Heureusement que nous avons pour point