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CHRONIQUE LOCALE 475 — M. Berlioux nous a donné une nouvelle édition, augmentée de deux chapitres, de sa savante brochure : Les anciennes explorations et les futures découvertes de l'Afrique centrale, avec une carte, Lyon, Louis Perrin et Marinet, 1879, in-8. On y voit avec stupéfaction qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil ; que ceux qui trouvent des fleuves, des mers, des îles ou des continents ne font que les retrouver ; qu'il y a eu, dans les siècles les plus reculés, des marchands, des voyageurs et des conquérants; que dans les ruines des villes détruites, on trouve les traces de civilisations plus anciennes encore et que telle peuplade sauvage perdue au milieu de l'Afrique a une origine européenne qui ne peut se nier. — Un auteur encore trop peu connu jusqu'ici, mais qui révèle des connaissances spéciales et des qualités sérieuses, M. J.-J. Grisard, a fait paraître une brochure sur la Restauration de l'église de Saint-Paul, in-8, pap. teinté, avec une jolie gravure in-8° représentant la nouvelle façade de l'église édifiée par M. Benoit fils, architecte. Il va sans dire que M. Benoit n'a édifié que la façade et que la vieille et vénérable église est bien la célèbre basilique dont Lyon est si justement fier. — Un homme de lettres forézien, M. A. Benoît, conseiller à la Cour de Paris, a publié une Notice sur fean-le-Bon, médecin du cardinal de Guise, suivie de la prosopopée : Le Rhin au Roy, 1568. —Paris, petit in-8, papier vergé, tiré à 300 ex. Cette brochure, où le bon sel gaulois ne manque pas, ne concerne nos pays qu'en ce que Jean-le-Bon a été médecin de Bourbonne-ks-Bains ; qu'il a publié jun opuscule intitulé : Des hains de Bourbonne-les-Bains, 1574, et que plusieurs de ses nom- breux ouvrages ont été publiés à Lyon. — Un de nos collaborateurs vient de rendre compte de la Mort d'Atnèdèe VII, le Comte-Rouge, publiée par un de nos amis et voisins de Bourg, mais nous devons signaler un autre ouvrage sorti des presses de la même ville : Histoire de la Révolution dans l'Ain, par Philibert Le Duc, tome I", du $ mai 1789 au 14 juillet 1790, oeuvre sérieuse, de longue haleine et qui nous rappelle, avec une sévère impartialité, une époque dont jamais aucun écrivain n'a pu parler froidement. Les uns saluant l'aurore d'un régime nouveau triomphant d'abus anciens, ont tout loué, hommes et choses. D'autres, se rappelant les crimes de quelques fous furieux, ont enveloppé dans la mêmerêpulsion, les hommes des Etats-Généraux et ceux de la Convention. M. Philibert