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472                      CHRONIQUE LOCALE
la vaste salle de l'hospice de la Charité, et les organisateurs ont eu
la douce satisfaction de voir le zèle et la bonne volonté des hautes per-
sonnalités de la ville. L'administration a promis son appui ; on a sup-
primé la vente de charité, mais tout se concentrera sur la tombola ;
les dames placeront des billets ; chacun enverra des lots ; les théâtres
donneront des kermesses, des fêtes et des représentations fantaisistes.
C'est un élan général dont la presse lyonnaise peut être fière, et dont
les pauvres seront heureux.
   La Revue du Lyonnais sollicite la générosité de ses lecteurs et les sup-
plie d'envoyer des dons au bureau central de la rue Confort, 14.

   — Encore une nouvelle artistique :
  Dans une de ses dernières séances, le Conseil municipal a voté l'exé-
cution du buste en marbre de feu le docteur Lortet, connu par ses tra-
vaux philosophiques, scientifiques, et par une certaine originalité qui
ajoutait du piquant à son savoir. Quelques jours auparavant, on avait
voté une statue à Ampaire, le célèbre mathématicien, mais ici un qui-
proquo charmant a eu lieu, et plusieurs journaux de notre ville, en an-
nonçant le fait, ont loué l'idée d'honorer ainsi la mémoire d'Empère.
Or, Empère qui fut un citoyen estimable, ne fut, après tout, qu'un
habile négociant ; mais un journaliste ne peut-il pas se tromper de cela?
C'est si peu de chose !

   — Une vente de livres précieux provenant d'une collection lyonnaise,
a eu lieu le 9 et le 10 courant, par le ministère des Commissaires-priseurs.
La ville a eu la bonne fortune d'acheter un incunable lyonnais de
14S5, sorti des presses de Mathieu Huz, très bien conservé et d'une
très grande valeur.

   — Le 20, la Faculté de médecine de Lyon a pris possession des
nouveaux bâtiments élevés pour elle, sur les dessins de M. Hirsch, quai
 Claude Bernard, dans le quartier qui sera bientôt le Quartier latin de
notre ville.
   La cérémonie a été brillante, le monde officiel y était au grand com-
plet. M. le Préfet étant absent, c'est M. de Lassuchette qui a prononcé
le discours d'ouverture, M. le doyen de la Faculté lui a répondu et a
exposé les besoins de nos Facultés, en même temps que leurs espérances
M. Munier, président du Conseil municipal, a dit tout ce que la ville
avait déjà fait pour l'enseignement supérieur, et a promis le concours
empressé de l'administration pour l'avenir.