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PETITES NOUVELLES Les statuts synodaux de l'Eglise de Lyon en 1566 et 1577, défendent avec beaucoup de rigueur les insolences de la fête des fous. Voici comment ils s'expriment : « Les jours de fêtes des Innocents et autres, l'on ne doit souffrir es églises, jouer jeux, tragédies, farces et exhi- ber spectacles ridicules avec masques, armes et tambourins et autres choses indécentes qui se font en icelles, sous peine d'excommunication. » (Mémoires pour servir à l'Histoire de la fête des fous, par duTillot, 1751). On ne voit pas, en effet, qu'à aucune époque ces abus aient existé à Lyon comme dans beaucoup d'autres diocèses. Il est vrai qu'on n'y tolérait pas non plus les orgues et la musique, et cette exclusion fort sage nous a sauvé proba- blement de la fête des fous et de la prose de l'âne. Quand l'élément mondain fait irruption dans l'Eglise, il n'est guère possible de s'arrêter à des bornes raisonnables. Nous avons maintenant la musique et les orgues, les ornements de fan- taisie, les promenades de statues aux processions, les sa- crements tarifés, le lieu saint transformé en salon ! Nous en verrons bien d'autres.