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Lyon, le Î I novembre 1879. MONSIEUR LE DIRECTEUR, Vous avez eu jadis la bonté d'accueillir, avec votre bien- veillance habituelle, ma prose dans la Revue du Lyonnais, où je me souviens d'avoir débuté par des Lettres de Collot- d'Herbois; mais depuis dix ans le malheur des temps et d'autres considérations encore m'avaient éloigné des tra- vaux auxquels j'aimais à me livrer dans mes heures de loisir. Aujourd'hui je reprends la plume à votre intention, et je vous offre, précisément pour ma rentrée, de nouvelles lettres du même Collot-d'Herbois, que j'ai ajustées et en- cadrées le mieux que j'ai pu, dans des annotations de ma façon. En résumé, ce qui précède nous montre un des côtés familiers de la vie privée de Collot-d'Herbois, qui n'est, pour le moment du moins, qu'un homme attentif à la cor- rection de sa tenue, soit par tempérament, soit à cause du milieu dans lequel il vivait, et qui sait fort bien relever les bévues de son fournisseur négligent ou distrait. J'ajouterai que le reste de la correspondance du sieur Place ne laisse subsister aucun doute sur la bonne foi et la probité de cet artisan, qui avait su gagner la confiance de sa riche et no- ble clientèle. Si ce petit travail ne vous déplait pas trop, disposez-en comme de votre bien et accordez-lui, si vous l'en jugez digne, une place dans votre estimable Recueil. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de mes sentiments les plus distingués. FORTUNÉ ROLLE, Ancien-collaborateur de la Revue du Lyonnais.