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43O                DEUX MOIS EN ESPAGNE

tribuent des bénédictions, les deux patronnes de la cité qui
soutiennent une Giralda d'argent dont les clochettes s'agi-
tent à chaque secousse. Tout cela s'arrête à chaque sta-
tion; on donne la bénédiction, toutes les musiques font
éclater leurs fanfares, et une corporation de jeunes gens
dont je parlerai plus tard, viennent danser au son des cas-
tagnettes. C'est une émotion indicible parmi toute cette
foule, qui se prosterne sur tous les toits, au risque d'être
précipitée dans la rue ; des masses de fleurs, des pièces de
vers tombent de tous les balcons ; mais le cortège a repris
sa marche et la foule disparaît bientôt avec lui sous les vas-
tes nefs de la cathédrale.




                      CHAPITRE X

               5ÉVÎLLE, COURSE DE TAUREAUX


    On a trop souvent décrit cet horrible spectacle, pour pou-
 voir s'attendre à quelque chose de neuf sur ce sujet; cepen-
 dant tant de descriptions sont nécessaires pour remplacer
la vue, que je crois ne pas devoir faire grâce de celle-ci au
lecteur qui n'a pas été en Espagne; les choses changent
 d'ailleurs avec les années, et il est certain qu'une de ces
 courses n'est plus actuellement ce qu'elle était du temps
de la génération qui nous a précédés.
    Le combat commence comme à notre hippodrome, par
un défilé de tous les acteurs, dont les costumes, bien con-
nus par nos expositions de peintures, sont couverts d'or et
d'argent ; le plus grand luxe est nécessaire pour racheter un
ignoble spectacle.
   La première épée, ce jour-là, n'était rien moins que le

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