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                LES            CRIÉES
      FAITES       EN LA      CITÉE      DE      GENÈVE

                  L'AN MIL CINa CENT SOIXANTE



Réimpression textuelle conforme à l'édition originale, accompagnée
  d'une Notice, par Raoul de Cazenove. — Montpellier, Camille
  Coulet (imprimé à Lyon chez Mougin-Rusand), 1879, 111-4° de
  xxxii-34 pages, papier fort.



   Le Conseil de Genève fit publier cette ordonnance, dictée
par le véritable maître et souverain de cette ville, le célè-
bre réformateur Calvin, qui après en avoir été chassé, à cause
de ses innovations, y fut rappelé et s'empara de toute l'au-
torité. Ce document, fort instructif par lui-même, a été
analysé et commenté, avec beaucoup de soins et de fidélité,
par M. de Cazenove (bien connu par son érudition et par
ses publications estimables) qui n'a pas hésité à faire re-
marquer le caractère de parfaite intolérance de cette criée ou
ordonnance municipale. Calvin, si âpre à revendiquer la
liberté des cultes et la tolérance, ne se résigna pas à les
respecter lorsqu'il fut le maître. L'égalité ne satisfit point
cet esprit tenace et absolu, dont la mémoire fut, à Genève,
l'objet de fétichisme et d'idolâtrie, si l'on s'en rapporte à
son biographe Bolsec. Ces criées ne se rapportent pas seu-
lement à la voirie et à la police, elles règlent l'assistance
aux catéchismes, sermons et prières, défendent les blas-
phèmes et jurements (on jurait beaucoup à cette époque,
et nos rois de France donnaient l'exemple de ce travers),