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424                    BIBLIOGRAPHIE
élever des autels à des êtres que leurs contemporains ont
voués à l'exécration et ont cloué au pilori de l'histoire....
Dans cette anarchie des intelligences, la vertu est maudite
le crime réhabilité !....
   Ces derniers écrivains, dévoyés sans doute par les révo-
lutions de toute nature qui jettent le trouble dans les
esprits, ont dépassé le but qu'ils visaient : ce n'est plus un
examen raisonné de l'histoire qui sort de leur plume, c'est
une apologie ou un pamphlet.
   Ces réflexions, qui nous sont suggérées par cette funeste
tendance, ne sauraient en rien nuire à l'ouvrage que l'on
vient de mettre sous nos yeux. Il représente les pages con-
troversées que les chroniqueurs savoyards ont consacrées
à l'un des événements les plus dramatiques des annales de
la maison de Savoie, mais en même temps les plus enve-
loppées de mystères, et interprétées quelquefois si légère-
ment, et le plus souvent avec des données si différentes !
   Cet ouvrage intéresse non-seulement l'ancien comté de
Savoie, mais encore le Bugey et la Bresse, le pays de Gex
et le canton de Vaud, qui tous en étaient alors parties inté-
grantes ;'il intéresse aussi le Lyonnais et les provinces limi-
trophes de ce même comté.
   Il traite de la mort d'Amédée VII de Savoie, dit le Comte-
Rouge, et du duel judiciaire qui en fut la suite et qui eut
lieu à Bourg-en-Bresse, sur la place des Lices, le 7 août
1397, entre les chevaliers Gérard d'Estavayer et Othon de
Grandson.
   L'auteur de cet ouvrage est un archiviste distingué d'un
département voisin du nôtre; il se cache sous le pseudo-
nyme de Max Sequanus, voile assez transparent, d'ailleurs,
pour nous laisser reconnaître la nationalité et le vrai nom
de l'écrivain. Il l'a dédié à son collègue, M. Guigue, archi-
viste du Rhône; et ce patronage, joint au mérite reconnu