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                     ORIGINES Dl; ÃŽX'GDUXUM                         417
mime place le lieu de la disparition en Mysie, dans une lo-
calité "du nom caractéristique â'Harpagia, 'Apw*y«i«, ou,
avec une légère variante, Harpagium, 'Aficayun. Trois
des ravisseurs indiquent des puissances de lumière : Jupiter,
Tantale, l'Aurore. Jupiter est le roi de l'éther. Tantale,
que des fables postérieures relèguent dans les enfers, fut
certainement un dieu lumineux : son royaume, la Lycie,
et son nom, Tantale, le démontrent ( i ) . On connaît l'em-
ploi de l'Aurore. Ganymède devant, en sa qualité d'arpage,
avoir le ciel pour demeure, ne pouvait être arraché de la
terre que par la main d'un dieu de l'espace empyrè, et ce
dieu équivaut à la divinité psychopompe des Gaulois
Gwyddon ou Wyddon. Gwyddon, sous la forme Gwydien,
a l'aigle pour attribut, comme Jupiter :

                     I am awyr erir Gwidien.
   « [II] vole autour [de ï] atmosphère [l'j aigle [de] Gwy-
dien. » (2)

   (1) Il existait, aux époques primitives, plusieurs contrées du nom de
Lycie, toutes d'origine aryenne et de sang phrygien ; celles de la Grèce
et de la Troade, et celle proprement dite. Leur histoire est liée par
Tantale et Ganymède à l'histoire de la Troade et de ses dynasties. Au
Xiv= siècle, avant J . - C , des Lyciens paraissent figurer, sous le nom
de Lekas, parmi les peuples de la Méditerranée ligués contre Séthi I er ,
roi d'Egypte. La Lycie est bien le pays de la lumière : Sa divinité prin-
cipale, fut le célèbre Apollon Lycien dont le culte se répandit par toute
la Grèce. Expliquée par les langues du faisceau grec, latin et celtique,
la Lycie, Auz-lx, en lycien probablement Lek-ia ou Laih-ia, se rat-
tache au gaël. loich, Cymr. luch, gr. À»*-IJ, lat. lux, sansc. laiik-as,
lax-as, lumière,, objet qui éclate, apparaît, signe visible, perception de
la lumière, et Tantale, Taux»*-.»*-, au cymr. tin, gaël. tain, feu, étrusq.
tin-a., éclair, foudre {bidental), et tal, front « [de] feu-front », groupe
 équivalent à Taliesin « front-lumineux », donné à Bélénus, et porté
 par un barde fameux. (Sur les Lycie v. Curtius, Die lonùr, p. 3 5 ; sur les
 Lekas, de Rougé, Rev. arebéol., 1867, p. 50).
    (2) Owen, Dict. cit., au mot Gwydien.
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