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CHRONIQUE LOCALE — Où es-tu, Dangeau, avec ta plume courtisanesque mais infati- gable, pour nous dire, minute par minute, les événements de ce mois ? Voici Louis XIV qui a ouvert, en personne, le théâtre de Bellecour. Viens nous conter ses faits et gestes, sans oublier un galon de son ha- bit, ou la couleur de son nœud d'épée. — Hélas ! mon cher Directeur, j'en suis désolé; mais l'Administra- tion du théâtre de Bellecour a témoigné le désir que la Revue du Lyon- nais ne parlât pas de cette fête ni de cette inauguration. Je ne puis donc te renseigner, de crainte d'offenser de grands personnages qui ont bien reçu assez d'encens d'autres parts. La Sécurité, de Lyon, le Courrier de l'Ain, le Moniteur Viennois, le Journal de Vienne, VAbeille du Bugey assis- taient à la brillante cérémonie et l'ont décrite. Copie leurs colonnes; les voici. — Ah ! c'est comme cela? c'est bien.Le fait de l'ouverture d'un nou- veau théâtre est de l'histoire ; je ne puis le passer sous silence. Allons à nos confrères : « On lit dans la Sécurité, le Moniteur de Lyon, le Moniteur Judiciaire, le Petit Lyonnais, le Lyon Républicain, le Salut public, le Courrier de Lyon, le Figaro, le Gaulois, etc. : « Le samedi, 27 septembre, le Théâtre de Bellecour a ouvert ses portes à une foule enthousiasmée, qui a bruyamment acclamé la Jeu- nesse de Louis XIV, Mazarin, la salle indienne, le plafond de M. Domer, la chasse, l'orage, le ballet, les costumes, les décors, l'éclairage » suivent deux colonnes d'etc. « Enfin, nous avons un théâtre éléganto-populaire à Lyon ! Un dîner de cent cinquante couverts a suivi cette première représentation, » puis encore une colonne d'etc. — Tu vois, mon pauvre Dangeau, que la chose n'est pas difficile et qu'on peut facilement se passer de toi.