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298                  LES TRANSFORMISTES
à son œuvre, la suivant et la menant à bien, créant à cha-
que époque, fixée d'avance, les formes animales et végé-
tales progressives, qu'il avait conçues dès l'origine, d'après
un plan d'ensemble fixé alors.
   C'est ainsi que les faits qui, au premier abord, semblent,
examinés à la légère, se prêter mieux à la négation de Dieu
qu'à son affirmation, viennent au contraire, après un exa-
men attentif et d'ensemble, aider à concevoir Dieu plus
grand et plus parfait ; plus immuable et persévérant dans
toutes ses œuvres qu'on ne l'avait cru d'abord. Aussi, lors-
que quelques faits semblent solidement étayer l'athéisme
qu'on nomme de nos jours la libre-pensée, il faut dégager
les faits de la théprie et si l'on n'a pas un nombre suffi-
sant de faits à comparer entre eux, suspendre son-jugement
jusqu'à ce que le nombre des faits soit assez grand pour
qu'on puisse ainsi prouver Dieu, si celui-ci existe. Alors
si Dieu n'existait pas, la conclusion la plus courte et en
même temps la plus précise et la plus universellement
vraie serait opposée à son existence.
   Jusqu'à ce jour, au contraire, même avec tous les faits
apportés par les libres-penseurs transformistes, en vue de
prouver leur thèse de l'inutilité de l'existence d'un Dieu
créateur et permanent qui suit son œuvre sur la route qu'il
lui a tracée, il est plus simple, plus rationnel et plus facile
d'expliquer tous ces faits par la coopération constante du
créateur. Il convient donc de croire à l'existence de Dieu
et de laisser les libres-penseurs s'évertuer à produire cha-
que jour de nouveaux livres, dans lesquels ils remuent tou-
jours les mêmes faits et les mêmes idées.

                                                   T.