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KOTICE HISTORIQUE 285
fusion de sang se plaint à la justice et prouve suffisamment,
le délinquant est condamné à une amende de 65 sols au
moins et aux dommages et intérêts de la partie intéressée ;
s'il n'y a pas de sang versé, s'il y a plainte, le délinquant
est condamné à 7 sols d'amende. Pour injures, l'amende
est de 7 sois, outre l'amende honorable et les dommages-
intérêts de la partie injuriée, qui sont à l'arbitrage du juge.
Tous les sujets de ladite seigneurie doivent les langues des
bêtes à cornes et ouailles qu'ils tuent, à peine de 65 sols
d'amende.
En 1602, le pont dormant du château de Montcoy fut
refait, car il était tellement vieux qu'on n'y pouvait plus
passer sans danger, et les retrayants, parmi lesquels étaient
les habitants de Perrigny, furent tenus de se pourvoir d'ar-
mes pour la défense dudit château.
Noble Jean de Montconys, qui pouvait être fils ou petit-
fils de Jean de Montconys, mentionné en 1545, était sei-
gneur, en 1606, de Montcoy, Bey en partie et jBellefonds.
Ayant été averti que les habitants de Bey avaient, à son insu,
vendu de grandes portions de leurs communautés à des
particuliers de la ville de Châlon, à la ruine et diminution
de ses droits seigneuriaux, il voulut, pour maintenir les
droits et autorité qu'il avait en la seigneurie dudit Bey,
actionner lesdits habitants pour faire déclarer nuls les ven-
danges que ceux-ci avaient faits. Lesdits habitants de Bey
le prièrent de ne pas leur intenter un procès et de patienter
jusqu'au 6 mars 1606, jour auquel, étant assemblés au son
de la cloche, dans la maison curiale, à la façon accoutumée,
ils cédèrent à Jean de Montconys leurs droits et actions
pour la retraite de toutes les communautés qu'ils avaient
vendues, Ã la charge que ledit seigneur les laisserait au
même droit qu'ils avaient au regard des prés vendus Ã
maître Claude Tapin, receveur et controlleur à Châlon.