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206 BIBLIOGRAPHIE M. Théodore de Vichy, chanoine; Maurice de Fenoyl, obéancier de l'église Saint-Just ; A.-M. Guerrier, avocat, et nombre d'autres personnes généreuses se font une gloire de subvenir aux frais de construction et d'installation des bâtiments. Tout marche donc à souhait pour le matériel et promet au monastère un bel avenir, quand, à la suite des ravages exercés, en mai 1562, par le baron des Adrets sur la cha- pelle et les maisons canoniales du Chapitre, de Saint-Just, ce dernier se réclame de son titre et de ses droits de seigneur du lieu pour occuper d'urgence le couvent et s'opposer au retour des religieux, que les vexations du féroce dévastateur avaient également mis en fuite. Les Minimes avaient d'excellentes raisons à opposer aux droits invoqués par les chanoines. L'affaire fut donc portée incontinent devant le lieutenant général du roi. Mais, ni le. maréchal de Villevieille, ni M. de Losses, qui lui succéda en ladite charge, n'obtinrent le désistement et le retrait du Chapitre, Charles IX, lui-même, à qui les religieux firent leurs doléances à son passage à Lyon, Charles IX ne put vaincre sa résistance opiniâtre; les chanoines se ruinaient en promesses de départ, sauf à ne partir jamais. A la fin cependant (décemb. 1565), ils consentirent à se retirer ; mais, dès cette heure, plus que jamais auparavant, ils exercèrent sur le couvent « comme sur un fief qui rele- « vait d'eux, une surveillance soupçonneuse et jalouse. » On s'étonnera peut-être que le monastère ait pu échapper, en 1562, aux ravages des Huguenots. La raison en est sim- ple. Les bâtiments, à cette date, sortaient à peine de terre, et l'apparence plus que modeste de l'église suffit à détour- ner d'elle l'attention. Ce n'est qu'un siècle plus tard, en 1653, qu'elle est com- plètement terminée, et que l'évêque d'Autvin, Louis Dony