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AU XVIIe SIÈCLE 169 hommes, ensemble la bande des violons et encor des trom- pettes qui sonnoient par intervalle, comme ils avoient faict puis le despart desd. sieurs Prévost des marchans et Esche- vins de l'hostel de ville, jusques à leur arrivée en celluy dud. seigneur de Sainct-Chamond, sçavoir es places et endroictz plus remarquables, comme en la place de Sainct- Nizier, à l'entrée, millieu et yssue du Pont de Saosne, et es places du Change, grand Palais et Sainct-Jehan. Après lesd. sieurs Prévost des marchans et Eschevins, officiers et notables, suivoient à main droicte Monsieur le comte de Tournon et led. seigneur de Sainct-Chamond, accompaignés de quantité de noblesse, ayant à leur gauche le corps de Messieurs de la justice, et ensuite celuy de Messieurs les Esleus, estant lad. trouppe fermée par les Nations (1) assemblez du commandement dud. seigneur de Sainct-Chamond. Après laquelle marchoient les dames et damoyselles sui- vant Madame la marquise de Canillac, marraine (2). Toute laquelle compagnie sortie en cest ordre du logis dud. seigneur de Sainct-Chamond aurait passé par la rue d'Al- bon (3); de là en celle dicte de la Brèche Sainct-Jehan (4) ; (1) C'est-à -dire les marchands étrangers résidant à Lyon, Italiens, Allemands, Suisses, etc. (2) Gasparde, soeur de Melcbior, fille de Jacques Mitte et de Gabrielle de Saint-Chamond, mariée : i° à Jean Timoléon de Beaufort, marquis de Canillac, lieutenant général pour le roi en Auvergne ; 1° à Claude de l'Aubépine, marquis de Châteauneuf; 3° à Henri de la Châtre, comte de Nancei. (3) Sans doute la rue appelée aujourd'hui « des Deux-Cousins, » dans laquelle était situé l'hôtel d'Albon, voisin de l'hôtel de Chevrières. (4) La rue Tramassac s'appelait alors aussi « de la Brèche » dans la partie où le baron des Adrets avait ouvert une brèche dans le cloître de Saint-Jean. Ce nom est conservé à la rue qui conduit delà place Saint- Jean à la rue Tramassac.