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156                      CHRONIQUE LOCALE
sans compter les campagnes qui s'en préoccupent pour ou contre, sans
bien connaître la question. A Lyon, le président du comité pour la li-
berté commerciale, M. Arlès-Dufour, suivant les grandes traditions pa-
ternelles, lutte avec énergie contre le monopole et les tarifs et, le 23
juillet, il recevait dans son bel hôtel de l'avenue du Parc, M. Wood,
ancien maire de New-York, et plusieurs des principaux négociants de
Lyon, pour élucider cette grave question. M. Arles a fait ressortir tout
l'avantage qu'il y aurait pour l'Amérique à produire, sur une immense
 échelle, le blé, le fer et le coton, sans chercher à lutter contre notre
génie industriel en fermant ses portes à nos produits, lutte désastreuse
pour les deux peuples. M. Wood, comme simple particulier, n'a pu
 qu'approuver ces idées qui triompheront par la paix, des relations plus
 actives et une entente cordiale et éclairée entre les deux pays.

  — La famille d'Albon, famille historique et princière, une des pre-
mières de notre pays, vient d'être encore cruellement frappée. M. le
marquis d'Albon, qui, pendant plus de quarante ans, a été membre du
Conseil général du Rhône, s'est éteint, à Paris, à la fin du mois dernier,
après une longue et cruelle maladie. Sa mère descendait des Dauphins
de Viennois, souverains du Dauphiué. Il laisse deux fils qui continueront
ce nom illustre si intimement lié à tout le passé de notre histoire.

   — C'est avec douleur que nous rappellerons les troubles qui ont eu
lieu à Bellecour, à propos des Tziganes et de la Marseillaise. Quand
donc notre pauvre Lyon jouira-t-il de ce calme et de ce repos, apanage
de Rouen, de Nantes, de Bordeaux, de toutes les villes de la France et
qui, depuis un siècle, lui est toujours refusé ?

    — Les obsèques de M. Weinbcrg, grand rabbin du Consistoire de
Lyon et homme du plus haut mérite, ont eu lieu à Lyon, vendredi
I er août, avec le concours, non-seulement de ses coreligionnaires, mais
d'une foule de Lyonnais sympathiques.
    On lui a rendu les honneurs militaires auxquels il avait droit ; sa
nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur lui était par-
venue quelques heures avant sa mort.
    Trois discours ont été prononcés sur sa tombe : par MM. Hirsch,
Bellin et Schultz.

  — Nous avons reçu plusieurs travaux littéraires intéressants :
  La littérature catalane, par Don J. Rubio y Ors, étude traduite de