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               ET LES GLACIERS DU LYONNAIS                 151

    L'expose que je viens de faire de la théorie scientifique
émise dans la Revue n'est-elle pas une preuve de ce peu
d'autorité que l'on doit accorder aux hypothèses scientifi-
ques? Ceux des lecteurs qui ont lu l'exposé de M. Pélagaud
avec l'attention qu'il mérite,n'ont-ils pas été frappés de cer-
taines contradictions ? Je demanderai, entre autres, à l'au-
teur si,en faisant table rase de l'hypothèse d'un bouleverse-
ment cosmique, il n'oublie par trop certains faits qu'il a in-
diqués et qui font soupçonner des bouleversements? A
quelle cause faut-il attribuer ces « grands courants qui
« suivirent la fusion de ces énormes amas de glace » et
dont « l'abondance a emporté (en certains points), après la
« fonte des glaces, la majeure partie du terrain de trans-
it port ? » De tels effets n'indiquent-ils pas de brusques
changements dans la température, provenant d'une cause
inconnue, d'une révolution, en un mot? Assurément oui,
car si la fonte des glaciers s'était faite progressivement, par
suite du dessèchement des mers et de l'abaissement des
Alpes dont les sommets s'écroulaient peu à peu, les glaciers
se seraient de même fondus lentement, progressivement,
sans causer les inondations, les ravages que nous signalent
les observations géologiques.
    Et puis, comment faire rentrer dans le cadre de l'hypo-
thèse précédente l'existence, constatée dans nos montagnes
 du Lyonnais, et à une altitude très-médiocre, de glaciers
 contemporains de ceux des Alpes? La théorie de M. Péla-
 gaud n'a d'autre base sérieuse que l'excessive hauteur que
 l'on attribue aux Alpes à ces époques reculées. Cet unique
 argument manque aux glaciers du Lyonnais, lesquels par
 conséquent ne peuvent s'expliquer que par un abaissement
 très-sensible de la température de notre climat à cette
 époque.
    M. Pélagaud a sans doute d'autres moyens de justifier