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LECTURES A LA SORBONNE 135 l'observateur haletant doit prendre souvent haleine à la vue de toutes ces richesses de couleur et de fantaisie ; tou- tes les audaces des réalistes 'et des impressionnistes, toutes les orgies de couleur éclatent à ce réveil de l'Italie cons- titutionnelle et républicaine. L'art jeune et primesautier y cherche ses voies et hésite entre le genre historique et le genre intime. Mais la couleur locale y trône ; l'école romaine semble y être effacée par le culte des Vénitiens et des Espagnols. Toutefois, dans ce début vigoureux, on peut noter çà et là de belles promesses pour le grand art. On en peut dire autant de la sculpture dont l'abondance et la sève, réfrénées plus tard par un travail opiniâtre, mettront l'Italie au plus haut rang de la statuaire contem- poraine, car il faut tenir déjà compte, à ce vigoureux peu- ple libre, de sa puissance et de sa verve productrice. GRÈCE Parcourons à la hâte ce petit pays qui a soif de renais- sance, et ne s'écarte pas de la haute voie de ses illustres ancêtres qui sont encore les maîtres incomparables de toutes les époques. La jeune peinture est en partie entre les mains de Gérome. Les Lytras et les Ralli se disputent l'empire de la forme. Xydias y cherche et trouve le puissant éclectisme. En sculpture, il y a quelques beaux morceaux pouvant lutter avec avantage même avec les sculpteurs français. En résumé, ce jeune peuple se réveille et donne de grandes promesses. GUATEMALA M. Létana, élève de M. Cabanel, s'inspire de son maî- tre et est dans son excellente voie de portraitiste. Mme Ran-