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88             LE TESTAMENT D'UN LYONNAIS




                            XIV


   La veuve de Mornieu paraît avoir eu la rage du convolât,
et avoir porté malheur à tous ses maris. Quand elle épousa
Mornieu, qui ne pouvait avoir alors plus de vingt-huit ans,
elle était veuve de Gaspard de Monconis ou Monconys,
seigneur de Liergues, Pouilly-le-Monial, etc. Elle était
alors « majeure de plus de vingt-cinq ans », dit avec dis-
crétion le contrat de mariage. Après la mort de François, elle
se maria en troisièmes noces avec Charles de Grollier, écuyer.
Les familles Mornieu et Grollier étaient liées. Au contrat
de réception de Marie-Lucresse (sic) de Mornieu (la sœur
de François), au grand couvent de Sainte-Ursule de la
Monnoie, le 28 juillet 1662, figure parmi les témoins
« Charles Groslier, escuyer, seigneur de Cazot (pour
Cazault) et Bellecize, ancien prévost des marchands aud.
Lion ». Ce Charles Groslier avait été prévôt des marchands
en 1650 et 1651, avant Gaspard de Monconys. Ce fut sans
doute son fils Charles, « chevalier, seigneur de Casault,
maréchal de bataille ès-armées du Roy », prévôt des mar-
chands en 1673 et 1674, qu'épousa Marie de Quinson.
  Je remarque que tous ces personnages avaient été mariés
plusieurs fois. Charles Grolier, deuxième du nom, avait
épousé en premières noces Virginie de Guillon, dont il
n'eut qu'une fille, mariée à Guy Eme, marquis de Marcieux.
Charles mourut dans les premiers jours de février 1698.
Marie de Quinson ne vécut donc au plus que quatre années
avec son dernier mari.
   Cette union aurait été médiocrement heureuse, s'il faut
en croire le testament que fit Marie de Quinson, le 14