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22              LES GLACIERS. DU LYONNAIS

part, Civrieux et Dommartin de l'autre, sont-elles encore
recouvertes d'un léger manteau d'alluvions ténues, dis-
persées et répandues par les eaux tranquilles de ce lac.
   De même que la Brevenne compte encore aujourd'hui
pour affluent la Turdine, la Trésoncle et le Conan, de
même son glacier recevait le tribut des glaciers qui occu-
paient les petites vallées de même nom. Pour la Turdine,
qui vient des hauts sommets du Boucivre (Tarare), l'abon-
dance des eaux a emporté, après la fonte des glaces, la ma-
jeure partie du terrain de transport. Il ne reste plus que
les deux amorces de sa moraine terminale à Gruge (Bully),
et surtout en face, à Persange. Tout l'éperon qui s'avance
en plateau, entre Saint-Romain-de-Poppée, l'Arbresle,
Sain-Bel et Savigny, est couvert de lehm et de matériaux
morainiques. Les alluvions de la Turdine s'y mêlent avec
celles de la Trésoncle, qui descend, des hauts sommets de
l'Arjou et du Pélerat. Cette dernière présente cette parti-
cularité d'avoir formé, dans le val de Savigny, un lac de
glacier, lorsque le glacier de la Brevenne barrait le débou-
ché de Sain-Bel. Les sables qui se sont stratifiés au fond de
ce lac sont encore très-nettement visibles sur les talus du
chemin creux qui monte à Persange, derrière le cimetière
de Savigny. C'est là que j'ai trouvé, à cinq mètres de pro-
fondeur environ, un cubitus de rhinocéros (?) actuellement
au palais Saint-Pierre. C'est le premier fossile qui ait été
trouvé dans le terrain quaternaire des montagnes du Lyon-
nais proprement dit.
   Les alluvions glaciaires de l'Azergue commencent au-
dessous de Ternand. Les tuileries des Savates exploitent,
sur la rive droite, une première moraine, en face des
Grands-Ponts. Au-dessous du Bois-d'Oingt, tous les pla-
teaux sont couverts de blocs erratiques, de matériaux mo-
rainiques, de lehm dans lequel s'approvisionnent les impor-