Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
432                      POLEYMIEUX
entre les prières d'en bas et le Maître d'en haut. Aussi au-
rions-nous préféré sa restauration, son agrandissement
même à la construction du temple tout battant neuf que
nous avons vu à une centaine de mètres plus bas, et qui n'est
là que pour la grande commodité des fidèles peut-être dou-
teux et, il faut le dire, pour satisfaire la vanité de toute la
commune qui. n'est plus maintenant en arrière de St-Didier,
ni de Chasselay, ni de Dardilly. Cependant nos regrets se-
raient moins grands si, soucieux de rester attaché aux tradi-
tions du passé, l'architecte, au lieu de coiffer son église d'un
petit clocher qui hésite à s'élancer dans l'espace, l'avait ter-
miné par un gracieux campanile. Les exemples, pourtant ne
manquent pas encore complètement autour de nous, et si
ceux que nous offre la contrée ne suffisaient pas, il n'y avait
qu'à jeter les yeux sur quelques photographies d'Italie, de
Sicile ou d'Espagne pour s'inspirer de modèles d'une sim-
plicité comme d'une élégance exquise.
   Au sortir de Poleymieux, la route descend et, laissant à
droite la hauteur du Calvaire, contourne la pointe extrême
de la Garenne : on revoit, en ce moment, la Saône qui
décrit de grands contours entre St-Germain, Trévoux et
Anse, et l'on peut suivre son cours supérieur jusqu'à
Mâcon. Les ruines du château de Trévoux n'apparaissent
au loin que comme des points sombres, et, derrière, la Bresse
étale ses plateaux sans fin. En deçà du fleuve, dans la large
plaine qui termine la vallée de l'Azergue, nous distinguons
les villages mais nous ne nous rendons compte du tracé des
trois routes principales qui la traversent en passant par
Qincieux, Les Chères et Lucenay, qu'en suivant du regard
les légers tourbillons de poussière que le vent y soulève sur
son passage. Au-dessus de cette plaine nous retrouvons
toute la chaîne du Beaujolais, mais comme le soleil n'est
plus au zénith, les montagnes encore si bleues quand nous