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408             I.K TESTAMENT D'UN LYONNAIS
temps de Momieu. On arrive au « château, » placé entre
deux clos entourés de murs, par une avenue de tilleuls et
de platanes, bordée de pelouses épaisses et drues. Par der-
rière est un bouquet d'arbres magnifiques, et quantité de
peupliers d'Italie font émerger de la verdure leurs colonnes
de feuillage. Au demeurant, ce doit être pour l'été une
retraite assez fraîche ( i ) .
    La portion du domaine en « broteaux, pacquérages » etc.,
c'est-à-dire la portion la plus voisine du Rhône est en grande
 partie couverte d'usines. Quelques restaurants, dont un
 assez renommé, au lieu dit les Brotteaux-Rougcs, ont été
 bâtis près du fleuve. Les terrains les plus rapprochés du
 château sont toujours consacrés à la culture. On y cultive
 des céréales, des prairies artificielles, inconnues au temps
 de Momieu, et des prés. Le sol est d'alluvions grisâtres,
 mi-parti de sable et d'argile, et l'on y chercherait en vain
 un seul de ces cailloux qui un peu plus loin composent
 presque à eux seuls le terrain maigre et sec de la plaine.
 Quelques usines sont aussi venues s'y établir, mais surtout
 un grand nombre de tuileries à cause de l'argile pure qui
 dans certains endroits forme le sous-sol. C'est ce que l'on
 appelle les tuileries des Rivières.
    Aujourd'hui, pris dans son ensemble, l'ancien domaine
 de Mornieu peut être estimé en moyenne 0,60 le mètre.
 Tel est d'ailleurs le prix récemment payé par l'administra-
 tion pour la création ou la rectification des chemins (2).Le
 domaine vaudrait donc 800,000 fr. Mais il faut y ajouter
 une plus-value considérable pour les parties voisines de la
 gare de la Guillotière dont le prix varie de 3 à 6 fr. le mè-


   (1) Le château et le domaine de Gerland sont aujourd'hui la pro-
priété de Al. Chapet.
   (2) Renseignements communiqués par M. Merlin jeune, architecte.