page suivante »
ALBERT ALBRIER 383 de la Société Eduenne, M. J.-G. Bulliot, dont le nom est si connu et les découvertes si prisées dans le monde des ar- chéologues et des savants, depuis ses magnifiques fouilles du Mont-Beuvray. Voici comment ce juge compétent s'ex- primait tout récemment, en esquissant à grands traits la vie du jeune savant bourguignon, devant ses collègues de la Société Eduenne : « A l'âge de vingt-deux ans, il (M. Albrier) avait créé la « Revue de Bourgogne qui devait disparaître dans la tour- « mente de nos derniers malheurs. Par une singulière ano- « malie, la Bourgogne si riche en illustrations, en. histoire, « en littérature, en monuments de toutes les époques, en « talents de toute nature, n'a jamais pu entretenir pendant « longtemps une Revue locale, la Revue de la Côte d'Or, la « Revue des deux Bourgognes, en dépit du mérite indiscuta- « ble de collaborateurs tels que MM. Brifaut, Viardot, « Peignot, Foisset, P. Lorain et autres, n'avaient eu « qu'une existence écourtée. M. Albrier, sans céder au dé- « couragement qu'auraient pu faire naître les échecs pré- « cédents, tenta résolument de ramener une troisième « fois au jour un recueil littéraire et scientifique exclusive- « ment bourguignon. Il fit appel à tous les hommes d'é- « tude et de bon vouloir des départements de la Côte- « d'Or et de Saône-et-Loire et parvint, avec leur concours, « à alimenter une intéressante publication. L'histoire, l'ar- « chéologie, l'art, les études de mœurs, la bibliographie de « Province y trouvèrent place à tour de rôle. Il en est resté « deux volumes et demi de 1868 à 1871, époque à laquelle « la guerre arrêta la publication. » Signalé par son ardeur pour l'étude tout aussi bien que par le mérite de ses ouvrages, M. Albrier fut bientôt re- cherché par un grand nombre de Sociétés savantes de la France et de l'étranger, qui désirèrent se l'attacher comme