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DANS LE FOREZ ET LE LYONNAIS 249 le village de Saint-Didier ( i ) , qui appartient au marquis d'Urfé'(2). De cette vallée, il nous faut remonter encore, en faisant un trajet d'un mille, jusqu'au château de Rochefort (3), qui est en ruine, ainsi que le bourg qui l'avoisine. A un demi- mille de Rochefort, se trouve situé, sur la rivière à 'Anzon, le bourg de l'Hôpital (4), où l'on compte peu d'habitants, et dont les maisons ont un extérieur des plus modestes. Cependant, nous fîmes à l'Hôtel de la Poste (5) un dîner (1) Saint-Didier-sur-Rochefort, commune du canton de Noirétable (Loire). Le chemin suivi par Golnitz est appelé par les paysans chemin de la Poste, et ancien chemin. Du sommet dont on vient de parler, il descend au Mas par une pente fort rapide, qui a conservé en plusieurs endroits des parties pavées. Ce pavé, large de 2 mètres à 2 mètres 50 centimètres, est formé de blocs irréguliers de moyenne dimen- sion, avec bordure de blocs plus volumineux. (Note communiquée par M. Vincent Durand). (2) A l'époque du voyage de Golnitz, le seigneur de Saint-Didier était Jacques d'Urfé, deuxième du nom, comte d'Urfé, de Rivole, de Sommerive et de Châteauneuf en Valromey, marquis de Bagé, baron deVirieu-le-Grand, Marignan et Magnac, seigneur de Neufville, Ar- gental, Saint-Hilaire, Saint-Just-en-Chevalet, Saint-Didier-sur-Roche- fort, Sainte-Agathe, la Bâtie, Rochefort, etc., chambellan du roi, che- valier de son ordre, lieutenant-colonel de la cavalerie légère de France, maréchal grand'croix de la religion des Saints Maurice et Lazare de Savoie, capitaine de cent hommes d'arme, bailli de Forez, qui mourut en 1673, à l'âge de 116 ans. (3) Du Mas, situé dans un vallon, la route remonte, en effet, jus- qu'à Rochefort, en passant à la Croix-du-Tréve, et en franchissant une succession de paliers séparés par des pentes très-courtes, mais assez fortes. (4) L'Hôpital-sur-Rochefort, commune du canton de Boën (Loire). (5) L'ancien hôtel de la Poste, détruit au commencement de ce siècle, était situé entre la rivière de Saint-Laurent et le bourg de l'Hô- pital, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par la maison de M.Boëly, forgeron. C'était, dit-on, le meilleur des hôtels que l'on trouvait sur la route de Thiers à Feurs. Il avait donc soutenu dignement sa réputation depuis l'époque où Golnitz y fit un excellent dîner. {Nott communiquée par M. Vincent Durand).