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                        AU XVIIIe SIÈCLE                        179
                 t

Cordeliers. Les concerts furent réorganisés sous la direction
de Guillon de Loise, qui 'y fit exécuter des morceaux de
son opéra de Lausus et Lydie (1) ; Mlle Catelin y fît enten-
dre les « ariettes de bravoure » de Mile Saint-Huberti et, le
5 décembre suivant, on y donna la 1" représentation de
Nina, comédie mêlée de chants, de Marsollier des Vive-
tières, musique de Dalayrae.
   Le Lycée ne se borna pas à donner des concerts : il
voulut prendre des airs d'université au petit pied. Des
cours de sciences furent inaugurés : celui de Botanique
et de Médecine domestique, professé par Gilibert, ancien pro-
fesseur à l'Université de Wilna et médecin du roi de Po-
logne, eut lieu, deux fois par semaine ; le P. Estourneî, mi-
nime, professeur de Mathématiques, et Bonnefoy, professeur
de Physique expérimentale, se partagèrent les autres jours de
la semaine; des cours d'anglais et d'italien furent ajoutés
plus tard. Les lectures commençaient a cinq heures du soir,
et la même salle s'ouvrait à six heures pour les concerts.
Le Lycée était aussi une sorte de musée ou d'exposition
permanente de tableaux, de dessins, de machines et d'é-
toffes. Cette excellente institution avait pour complément
un cabinet de lecture, où les associés trouvaient les nou-
veautés littéraires (2).
   Au mois d'avril 1787, on eut à pourvoir au remplace-
ment de Rosambert qui, pendant son administration, n'a-
vait pas donné précisément des preuves de génie.
   Collot d'Herbois, qu'on a vu jusqu'ici premier acteur


  (1) Guillon de Loise, poète et musicien, composa les paroles et la
musique de Lausus et Lydie, opéra en 3 actes, qui fut représenté en
1787 au Théâtre de Lyon, — V. Alman. de Lyon pour l'an VI, p. 116.
Delandine, Calai. Théâtre.
  (2) Journal de Lyon, années 1786 et suiv., passim.