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                DANS LE FOREZ ET LE LYONNAIS             171

notre voyage, mais après avoir fait une route très-pénible
et reçu une pluie torrentielle. Notre ami et notre hôte,
Christophe Pregel, nous eût facilement fait oublier ce désa-
grément, par ses soins empressés, si nous n'eussions été
attristés par la nouvelle du meurtre commis tout récemment
dans l'hôtellerie.
   Nos compagnons avaient envoyé un serviteur, avec
quelques bagages, de Paris à Lyon, où il arriva à bon
port, soit en voiture par la route de terre, soit en bateau
par la rivière de la Saône. Malheureusement, dans le trajet,
il s'était lié imprudemment avec un Français, qui était un
profond scélérat, et, peu de temps avant notre arrivée, cet
homme, couchant dans le même lit que ce serviteur, l'avait
mis à mort en le poignardant pendant son sommeil. Puis il
prit la fuite et se sauva sans que les magistrats et les gens
de justice se fussent inquiétés de le poursuivre.
   "Nouvel exemple qui apprend aux voyageurs combien,
dans un pays inconnu, ils doivent être réservés dans leurs
conversations et circonspects clans le choix de leurs com-
pagnons de route. »

        (yl   suivre.)

                                      A. VACHEZ.