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CHRONIQUE LOCALE 157 — Le 22 janvier, la paroisse de Saint-Nizier en deuil accompagnait à sa dernière demeure son vénéré etbien-aimé pasteur, M. l'abbé Berger, chanoine d'honneur, dont les vertus, pendant quatorze ans, avaient édifié la paroisse. Dans une oraison funèbre touchante, M. l'abbé Coupât, supérieur du Petit-Séminaire de Saint-Jean, a rappelé les mérites de cette vie de dé- vouement et de charité que nul ne connaissait mieux que lui, son amour pour les pauvres en faveur de qui il se dépouillait sans compter, sa modestie qui lui faisait fuir les grandeurs et sa méfiance de lui-même qui l'avait un jour entraîné à la Trappe où il espérait se décharger d'un fardeau administratif qu'il trouvait trop pesant. Sa biographie a été écrite par M. l'abbé Gonindard, qui a su admira- blement faire connaître tout ce que cette existence avait eu de bon et ressortir tout ce qu'elle avait eu de beau. — Autre décès. Le Journal de Vïlhfranche du 22 janvier annonçait en ces termes la mort de M. le chevalier Jean-Antoine-Marie Morand de Jouffrey, décédé le 21 en sa propriété de Grâves-sur-Anse : M. Morand de Jouffrey avait exercé pendant de longues années les fonctions de juge de paix de Limonest, où son souvenir n'est point ou- blié pour les services qu'il a rendus aux justiciables de ce canton. Il était président honoraire du comice agricole de Lyon, et, depuis la créa- tion de l'hospice d'Anse, il faisait partie de la commission executive, où ses connaissances administratives étaient appréciées. M. Morand de Jouffrey laisse parmi les personnes qui ont connu les précieuses qualités dont il était doué les plus honorables souvenirs. — MM. Ulysse Chevalier et Lacroix ont publié le premier volume d'un très-bel ouvrage intitulé : Inventaire des Archives Dauphinoises de M. Henry Morin-Pons. Dossiers généalogiques. A. C. Lyon, Louis Perrin et Marinet, 1878, in-8, avec fac-similé et sceaux. On sait que notre savant banquier lyonnais s'attache avec ardeur à tout ce qui concerne l'histoire du Dauphiné et qu'il a, outre les achats faits de toutes parts, acquis les fonds précieux des Adhémar et des La-Tour-du-Pin, dont les archives avaient plusieurs siècles d'existence. Les richesses historiques de son cabinet sont donc considérables, Deux érudits dauphinois ont classé ces pièces précieuses et commencé leur publication qui ne formera pas moins de quatre ou cinq volumes et dont l'impression fait honneur aux presses, déjà si célèbres, d'où elles