Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                           AU XVIIIe SIÈCLE                            97
     me
   M Lobreau mourut le 5 septembre de l'année sui-
vante. Ce jour-là, il y eut relâche extraordinaire au théâtre :
« les comédiens crurent devoir cette marque de respect à
une ancienne et bonne directrice, qui fut regrettée de tous
et plus particulièrement des pauvres de la paroisse de Saint-
Pierre. » Saint-Aubin, régisseur d'un nouveau petit théâtre,
l'Ambigu- Comique, fit en l'honneur de la défunte cette épi-
taphe, plus élogieuse pour cette femme que si elle était
conçue en beaux vers :

          « Ci-gît, dont les vertus honorèrent Thalie,
          Qui pour plaire au public ne sut rien négliger,
          Et de tous ltsplaisirs qu'on perd avec la vie
              Ne regretta que celui d'obliger (r). »




public se sont fait entendre devant un public de choix,et qu'aujourd'hui
encore, on peut admirer une trentaine de portraits de ces acteurs et de
ces actrices dont les noms resteront dans l'histoire de l'art.
   (1) Archives mss de la ville, passim. —Petit, chron. —Journal de
Lyon, sept. 1784.— L'Ambigu-Comique s'était récemment établi dans
la salle Arnaud, à Saint-Clair, où l'on donnait depuis longtemps des
spectacles d'enfants et de gymnasiarques.
   « Une petite troupe de 40 enfants, filles et garçons, installée à la
salle d'Arnaud, sous le nom à'Ambigu-Comique et sous la direction de
Frossard, maître de ballet, joue trois fois la semaine. Ils sont char-
mants, font courir toute la ville par l'ensemble, la précision qui règne
dans leur danse, la finesse, le tact, le bien joué avec lequel ils rendent
leurs différentes pièces qui, très-jolies, n'ont d'autre inconvénient que
d'être an peu trop libres. [Petit, chron. Rev. du Lyonn. t. XX, 1" mai
1784). » — Une affiche conservée aux archives donne le programme
de la réouverture de ce théâtre le 4 avril 1785 : « Arlequin Dcucalion,
compliment de M. de Saint-Aubin, et l'Elève de la Nature ou le Sauvage
apprivoisé. »
   Il était fort inconvenant de faire figurer des enfants dans des ballets
et des scènes grivoises. M. de Vergennes, ministre de Louis XVI, fit
cesser ce scandale en interdisant les spectacles d'enfants (Lettres du 7
juillet 1785, archives de la ville, mss. DD. Théâtre).
                                                                7