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76 CHRONIQUE LOCALE on remarquait le respectable M. Valentin-Smith, conseiller honoraire à la Cour d'appel de Paris, le savant archéologue qui a tant fait dans l'intérêt des études historiques concernant notre province lyonnaise ; puis M. Bulliot, l'érudit président de la Société Eduéenne, à qui l'on doit la connaissance de l'emplacement exact de l'antique Bibracte. D'anciens présidents de la Société, MM. de Lagrevol et Flouest, que leurs fonctions tiennent éloignés de Lyon, de nombreux membres cor- respondants ont, par des lettres chaleureuses, exprimé leurs regrets de ne pouvoir assister à cette réunion. La Société de la Diana avait envoyé son adhésion, en s'associant de ses vœux à cette fête centenaire et commémorative. Des discours de circonstance, des toasts, des vers ont été lus ou pro- noncés par MM. Charvet, président sortant, Mulsant, George, Vacliez, le docteur Socquet, Vingtrinier, Vettard, le baron Raverat, Cot et bien d'autres encore. On a porté des toasts à la mémoire du fondateur et des illustrations de cette académie ; on a parlé de son progrès, on a fait des projets pour son avenir; des vers ont été lus, des fables ont été dites, des couplets ont été chantés, le piano même s'est mis delà partie, et, sous les doigts habiles de M. Emile Guimet, a fait entendre quelques charmantes et fraîches fantaisies. Telle est cette soirée qui comptera dans le souvenir de tous les assis- tants et dans les fastes de la Société littéraire, historique et archéolo- gique de notre bonne ville de Lyon. — Le xO janvier, la Société des Amis-des-Artsa ouvert son exposi- tion annuelle, belle, nombreuse et illustrée particulièrement par nos Lyonnais, autant qu'un premier coup d'œil nous a permis d'en juger. Constatons que notre école, jadis si prospère, n'a point encore à redouter la décadence, et que Lyon peut, sans crainte, présenter ses en- fants à ses amis comme à ses ennemis. C'est avec bonheur que nous avons revu des noms illustres ou con- nus. Nous allions essayer de nommer tous nos compatriotes, à eux l'honneur, mais ils sont si nombreux que nous devons y renoncer. Nous avons cependant salué à cette première visite un Effet de nuit de Ponthus-Cinier, des Perroquets de Castex-Desgranges, une Concor- dia, par Chabal Dussurgey, un admirable Cirque forain, par Sicard, où le réalisme ne touche jamais ni à la vulgarité ni à la trivialité, mal-