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42 NOTICE SUR HUGUES BERTHIN consacrant une partie de son temps à la littérature et à l'étude de l'histoire et des antiquités dauphinoises. L'Académie Delphinale, la Société de statistique de la Drôme, la Société française d'Archéologie et plusieurs autres compagnies savantes le comptaient au nombre de leurs membres. De son mariage avec Mlle Pauline Coche il eut deux fils : Hugues, né à Beaurepaire le cinq avril 1840, objet de cette notice, etEolde. Celle qui devait être la compagne de sa vie succomba prématurément aux suites d'une couche laborieuse, laissant son mari seul pour protéger ces deux berceaux. L'enfance des deux frères s'écoula, partie à Beaurepaire, partie aux Bernardins, dans la Drôme. Leur instruction fut dabord confiée aux Frères de la Doctrine chrétienne ; puis, sous la direction de l'abbé Hostache, ils abordèrent les éléments des études classiques. Les premières poésies de Hugues Berthin datent de cette époque. Sous le couvert de l'anonyme, il envoya à une feuille locale une pièce de vers intitulée la Valloire qui, paraissant quelques jours après, mérita les éloges désintéressés de M. Berthin. Encouragé, le modeste débu- tant nomma en rougissant l'auteur, et le père, heureux de voir les goûts littéraires se développer dans cette jeune intelligence, se plut dès lors à le conseiller et à le diriger lui-même. Mais cette éducation de famille ne suffit pas longtemps, il fallait songer aux épreuves délicates du baccalauréat. M. Berthin dut se résoudre à se séparer de ses enfants et les envoya à Lyon, chez un professeur qui les conduisait au lycée. Des études sérieuses et bien conduites donnèrent rapi- dement un essor plus élevé à l'esprit si bien doué de